Synopsis : Gianni, la soixantaine éclatante, fait preuve d’un dévouement exceptionnel : il est au service de son épouse, femme active débordée, de sa fille adorée, du fiancé de sa fille qui a élu domicile chez lui, et surtout de sa vieille mère, noble déchue qui s’obstine à vivre au-dessus de ses moyens. Un jour, son ami Alfonso lui ouvre les yeux : tous les hommes de sa génération, malgré leurs airs respectables, ont une maîtresse. Gianni tente alors de changer les choses… Il y a Gabriella, l’inaccessible, désirée de longue date, Valeria, son merveilleux premier amour, la sublime Cristina, aide à domicile de sa mère, et l’infinité des femmes qui peuplent le monde… Gianni, tel un vieux moteur qui se remet en marche, fait du boucan, de la fumée, mais peine à passer la seconde.
L’avis du Festival : C’est tendre, c’est drolissime, c’est savoureux, et c’est tellement vrai ! Une autofiction teintée d’auto dérision pour un cinéaste qui n’est pas en peine d’imagination, et qui nous fait partager les ruelles de sa ville préférée, Rome, aux allures de village en cette période estivale.
L’avis du parisien : En 2010, Gianni Di Gregorio avait conquis toute l’Italie et pas mal de spectateurs français avec son premier film — à 60 ans! — « le Déjeuner du 15 août », incroyable fable réalisée avec des bouts de ficelle sur un vieux garçon obligé de faire du « mamie sitting » durant ses vacances. Deux ans plus tard, le revoilà avec un nouvel ovni, « Gianni et les femmes ». La recette reste quasiment inchangée : le même homme signe le scénario, réalise le film et se donne le rôle principal, réembauche l’ahurissante Valeria de Franciscis — 96 ans — qui joue à nouveau sa mère tyrannique et mélange sans cesse réalité — sa vraie fille joue son propre rôle, ses amis font des passages dans le film — et fiction, et pose à nouveau un regard tendre sur les femmes Ce qui change, c’est le fond : de la farce quasi burlesque, le cinéaste est passé à la comédie douce-amère teintée de social (…) avec une jolie réflexion sur le vieillissement masculin, et le regard — finalement très tendre — que peuvent bien porter les hommes « al dente » sur les femmes, voire sur eux-mêmes.