Synopsis : Après la mort du Pape, le Conclave se réunit afin d’élire son successeur. Plusieurs votes sont nécessaires avant que ne s’élève la fumée blanche. Enfin, un cardinal est élu ! Mais les fidèles massés sur la place Saint-Pierre attendent en vain l’apparition au balcon du nouveau souverain pontife. Ce dernier ne semble pas prêt à supporter le poids d’une telle responsabilité. Angoisse ? Dépression ? Peur de ne pas se sentir à la hauteur ? Le monde entier est bientôt en proie à l’inquiétude tandis qu’au Vatican, on cherche des solutions pour surmonter la crise…
L’avis du festival : Qu’on se le dise : « Habemus papam » n’est pas un film anticlérical, c’est un cri d’alarme sur les faiblesses de l’Église d’aujourd’hui.
L’avis des Cahiers du Cinéma : « Habemus Papam est un chef-d’œuvre, le plus beau film de son auteur » . « La magnificence formelle et les hauteurs inouïes où évolue désormais la mise en scène de l’auteur » « Faramineux personnage de Melville, le pape en fuite interprété par un admirable Michel Piccoli ». « La beauté de Habemus Papam réside dans cette indécision qui en fait une sorte de film-catastrophe sans objet, partagé entre déni (la comédie dans les arcanes du Vatican) et consternation (le monde extérieur figé dans la terreur) »
L’avis de Simon Riaux : (…)le réalisateur maîtrise parfaitement son oeuvre, et nous livre une comédie réussie. Les joutes verbales entre psychologues et religieux sont certes inoffensives, mais toujours savoureuses. On rit souvent, et toujours de bon cœur .
L’avis de Maurizio Turrionni, critique cinéma pour l’hebdomadaire italien Famiglia cristiana, interviewé pour Le Pèlerin : Qu’apporte Habemus papam à la filmographie sur les papes ? Nanni Moretti raconte l’histoire d’un pape, tout juste élu et saisi par le doute, qui tarde à se présenter aux fidèles. (…) Le cinéaste, (…)porte un regard tendre sur l’Église. Il dépeint des cardinaux pétris de bonté, mais déconnectés de la réalité vécue par les croyants. Pour le réalisateur, l’Église d’aujourd’hui a besoin d’un guide fort pour évoluer. Cette comédie pointe aussi du doigt les limites de la psychanalyse : Moretti lui-même interprète un analyste appelé à la rescousse du pape et incapable de l’aider à assumer sa charge. Comment se manifeste l’empathie du réalisateur pour le Saint-Père ? Par le caractère extrêmement touchant du personnage. La prestation de Michel Piccoli dans ce rôle, absolument extraordinaire, (…) (Le pape) ce n’est pas un homme assoiffé de pouvoir, il n’a au cœur que Dieu et les croyants. Sa crainte de ne pas être à la hauteur est le reflet du respect profond qu’il a pour la charge. (…) Comment le public catholique va-t-il recevoir ce film ? En Italie, certaines figures chrétiennes sont intouchables. (…)Mais, si les catholiques vont le voir, ils y trouveront à mon avis plus de motifs de réflexion que de critique.