Synopsis : 1984, 1991, 1998, 2007. Autant d’années qui séparent la vie de Mattia et d’Alice. Deux enfances difficiles, bouleversées par un terrible événement qui marquera à jamais leur existence. Entre leurs amis, leur famille et leur ravail, Mattia et Alice sont malgré eux rattrapés par leur passé. La conscience d’être différent des autres ne fait qu’augmenter les barrières qui les séparent du monde, les menant à un isolement inévitable, mais conscient.
L’avis du Festival : Tiré du roman éponyme de Paolo Giordano, La Solitude des nombres premiers nous emmène dans les méandres de l’isolement de deux personnes uniques, qui bien qu’elles soient faites pour être ensemble, mettront vingt longues années à se rapprocher. Alice et Mattia, solitaires et inadaptés, tels des nombres premiers, sont tous deux hantés par des évènements tragiques survenus durant leur enfance. Ils se rencontrent au collège, se reconnaissent et construisent alors ensemble un équilibre fragile avant de prendre des chemins différents. Les quatre époques narrées, de façon entrelacée, amènent les flashbacks de façon intelligente, en nous dépeignant progressivement ces personnages, et non en nous livrant tout de but en blanc.
L’avis d’Emmanuel Cirodde – Studio Ciné Live : Saverio Costanzo porte sur son film le même regard que ces deux enfants « différents » sur l’existence. Un regard qui dénote une tendance à se regarder filmer, étirant ses cadrages virtuoses pendant près de deux heures. Si cette prééminence de la mise en scène supplante parfois l’avancée du récit, demeurent ces deux êtres cabossés, dont le destin, aussi étrange soit-il, émeut profondément.