Synopsis
En 2001, pendant la dernière journée du G8 de Gênes, quelques instants avant minuit, plus de 300 policiers prennent d’assaut l’école Diaz, à la recherche des militants du Black Bloc. Dans l’établissement, se trouvent quatre-vingt-dix activistes, dont la plupart sont des étudiants européens accompagnés de quelques journalistes étrangers, qui s’apprêtent à passer la nuit à même le sol de l’école. Alors que les forces de l’ordre font irruption, les jeunes manifestants lèvent les mains pour se rendre. Imperturbables et implacables, les policiers se livrent à des exactions préméditées d’une violence inouïe, frappant indifféremment jeunes et vieux, hommes et femmes.
Interdit aux moins de 12 ans
La revue de presse
20 minutes : Un film profondément militant. Daniele Vicari s’est inspiré des témoignages des victimes pour écrire son film dont la violence laisse la bouche sèche et le souffle coupé. Lorsque des troupes de policiers sont lâchées dans une école où dorment des personnes sans défense, les choses dégénèrent à grands coups de matraque… Daniele Vicari a eu grand peine à produire son film: les chaînes de télévision ne se précipitaient pas pour lui prêter main-forte. Il a fallu la ténacité et le courage de Domenico Procacci, producteur, entre autres, de Gomorra de Matteo Garrone; pour que le film puisse trouver un financement. Si le réalisateur déclare être resté en deçà de la vérité pour ce qui concerne les violences subies par les manifestants, le choc est suffisant pour le spectateur, sidéré d’apprendre que les responsables n’ont jamais été poursuivis. Diaz n’est certes pas une oeuvre pétrie de subtilité. Film militant avant tout, ce pavé lancé dans la mare des autorités italiennes ne fait pas plus dans le détail que les forces de l’ordre quand elles foncent dans le tas. Ce spectacle traumatisant remplit cependant sa fonction. Secouer suffisamment pour rappeler que ce genre d’injustices ne doit jamais se reproduire. En Italie ou ailleurs…
Notre avis : Sans aucun doute, l’un des films les plus puissants et dérangeants de ces dernières années en Italie. La mise en images du drame vécu par les militants présents au G8 de Gênes. Le sous-titre, Don’t clean up this blood (« Ne nettoyez pas ce sang ») en dit long sur la violence subie par des êtres humains, dans un jeu de massacre orchestré par les autorités. Entre dénonciation et horreur, Diaz est un exemple du cinéma militant et engagé qui parcourt l’Italie ces dernières années. Un film dur, servi par une mise en scène audacieuse et rythmée. Un coup de poing dans l’estomac. A voir, et à montrer.